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Les résultats et leurs limites

     Après la mise en place de ces stratégies économiques et de ces mesures sociales, Air France attend des résultats concrets qui vont l'aider à faire face à la concurrence. Cependant certaines limites se dégagent.

Les résultats des stratégies économiques et leurs limites

     Grâce à certaines modifications de sa politique face à la concurrence des compagnies aériennes low cost, les premiers résultats se font voir pour l’entreprise Air France. En 2013, Air France a transporté 78,44 millions de passagers sur les marchés nationaux, européens et internationaux, soit un million de plus qu’en 2012. De plus, le taux de remplissage moyen des avions d’Air France, de KLM et de leurs filiales, est passé de 83,1% en 2012 à 83,7% en 2013, soit une augmentation de 0,6 points de pourcentage. Les vols n’ont jamais été aussi pleins. Sur le marché intra-européen,  Air France a transporté 53,88 millions de passagers en 2013, même si le groupe y est très largement devancé par Ryanair (81,4 millions de passagers en 2013) et Easyjet (61,3 millions de passagers). Bien que les compagnies low cost affichent de meilleurs résultats, les chiffres d’Air France en 2013, sont encourageants, car ils sont presque tous croissants par rapport aux années précédentes.

     Néanmoins, le bénéfice net du groupe a diminué de 50% de 2012 à 2013 à cause de la baisse de la valeur des titres de son partenaire Alitalia. Malgré cette diminution,  Alexandre de Juniac, le PDG du groupe,  reste optimiste quant à l'efficacité Transform 2015, puisque un bond de 29,1% du résultat d'exploitation s’est annoncé au troisième trimestre 2013. Quant au chiffre d’affaires de juillet à septembre, on remarque une petite hausse de 0,4%. Il est encore trop tôt pour se prononcer pleinement sur les résultats globaux de 2013, car ils ne seront confirmés qu’à la fin février 2014. Air France reste optimiste sur leur plan de restructuration Transform 2015 et les objectifs exprimés au début de la mise en place de celui-ci semblent atteignables pour l’entreprise. Il s’agit de réduire la dette du groupe à 4,5 milliards d’euros à la fin de 2014, contre 6,5 milliards début 2012.

     En revanche, certaines de ces stratégies n’ont permis à Air France d’attirer qu’une seule partie de ses clients. Par exemple, le fait d'avoir amélioré les classes Economy, Premium Economy et Business pour les vols long-courriers a bien fait augmenter la demande. Cependant, les vols court-courriers et moyen-courriers n'ont pas été revisités. Ainsi, ce plan n’a pas attiré toute la clientèle potentielle, puisque les compagnies low cost effectuent principalement les vols court et moyen-courriers. De plus, sur les comparateurs de billets d’avion en ligne comme Air Tickets.com, GoVoyage.com ou LastMinute.com, les prix des compagnies low cost restent inférieurs à ceux d’Air France.  Nous avons simulé une recherche sur AirTickets.com pour un vol aller-simple Paris-Rome le 5 avril 2014. EasyJet nous propose un vol au départ d’Orly à 12h35 pour un prix de 79,88€. Parallèlement, Air France propose un vol au départ de Paris Roissy Charles de Gaulle à 11h35 au prix de 553,40€. Air France propose un prix sept fois plus élevés qu’Easy Jet. Un individu rationnel ne va pas hésiter à choisir Easy Jet, avec un tel écart, même si le service et le confort sont meilleurs chez Air France. Néanmoins, en recherchant des billets aller-retour pour Paris-Rome sur le même site, les prix deviennent plus intéressants.  Easy Jet propose un vol aller le 5 avril et un vol retour le 10 avril pour un prix global de 116,48€, et Air France propose un vol aller le 5 avril et un vol retour le 10 avril pour un prix global de 123,53€. 

Les résultats des mesures sociales  et leurs limites

     Même si nous avons trouvé de nombreuses mesures sociales, toutes celles engagées par Air France n’ont pas forcément été annoncées au grand public pour éviter de « salir » son image de marque.

    Cependant, nous pouvons constater que la suppression de tous ces postes crée, de plus en plus, de chômage, alors que la France est déjà dans une situation de fort chômage avec 10,9% de la population active, en octobre 2013. De plus, cette même mesure a provoqué de nombreuses grèves à l’initiative des syndicats. D’ailleurs, de nombreuses mesures ont été remises en cause suite à la réaction de ces syndicats.

     Par ailleurs, même si les chiffres de 2013 n’ont pas encore été publiés, nous pouvons nous référer à ceux de l’année 2012. La direction de la compagnie aérienne s’attendait à un premier semestre 2012 très mauvais et elle ne s’était pas trompée. En effet, quand bien même Air France affichait  un chiffre d’affaires de 12,1 milliards d’euros sur ce premier semestre 2012 (augmentation de 5,2 % par rapport à l’année précédente), la perte des activités opérationnelles de son groupe est passée de 649 millions d’euros à 945 millions d’euros pour le même semestre en 2011 puis en 2012. Le résultat net est lui aussi fortement dégradé puisqu’il atteint un déficit de 1,26 milliards d’euros sur le semestre (contre 564 millions en 2011) et 895 millions d’euros sur le deuxième trimestre (contre 197 millions d’euros en 2011). Mais cette chute se justifie, principalement, par la réserve de 368 millions d’euros que la direction garde afin de financer les suppressions de postes de la compagnie qui vont, à long terme, permettre d’augmenter le profit.

 

 

 

Panneau d'affichage de Roissy-CDG affichant l'annulation des vols en raison de grèves du personnel navigant  

Trafic d'Air France perturbé à l'aéroport de Nice

Année scolaire 2013-2014, professeurs encadrants: Madame Laurent, Madame Beaupérain et Madame Lagardère

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